Infection : pénétration dans un organisme d'un agent étranger (bactérie, virus, champignon, parasite) capable de s'y multiplier et d'y induire des lésions pathologiques.
Nosocomial : vient du grec "nosokomeone" qui signifie "hôpital". Qualifie ce qui se rapporte aux hôpitaux, ce qui se contracte à l'hôpital.
Selon le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France dans 100 recommandations pour la surveillance et la prévention des infections nosocomiales, "une infection est dite nosocomiale si elle était absente à l'admission à l'hôpital. Ce critère est applicable à toutes les infections. Lorsque la situation précise à l'admission n'est pas connue, un délai d'au moins 48 heures après l'admission (ou un délai supérieur à la période d'incubation lorsque celle-ci est connue) est communément accepté pour séparer une infection d'acquisition communautaire d'une infection nosocomiale.
Toutefois, il est recommandé d'apprécier dans chaque cas douteux la plausibilité du lien causal entre hospitalisation et infection. Pour les infections de plaie opératoire, on accepte comme nosocomiales les infections survenues dans les 30 jours suivant l'intervention, ou - s'il y a mise en place d'une prothèse ou d'un implant - dans l'année qui suit l'intervention."
Les infections nosocomiales sont reconnues comme étant un problème majeur de santé publique du fait de leur fréquence, leur coût, leur gravité. Le risque de contracter une infection à l'hôpital est de 7%, ce qui signifie que sur 100 personnes hospitalisées, sept d'entre elles auront une infection nosocomiale. Ce chiffre varie en fonction du service dans lequel le patient est pris en charge. Il peut en atteindre 30% dans un service comme la réanimation.
Les services les plus touchés sont par ordre décroissant : la réanimation, la chirurgie, et la médecine. Les services à moindre risque sont ceux de pédiatrie et de psychiatrie.
Aux termes des dispositions de l’article L. 1142-1 I al. 2 du CSP, "Les établissements, services et organismes susmentionnés sont responsables des dommages résultant d'infections nosocomiales, sauf s'ils rapportent la preuve d'une cause étrangère".Et selon l’article L1142-1-1 du même Code « les dommages résultant d'infections nosocomiales dans les établissements, services ou organismes mentionnés au premier alinéa du I de l'article L. 1142-1 correspondant à un taux d'incapacité permanente supérieur à 25 % déterminé par référence au barème mentionné au II du même article, ainsi que les décès provoqués par ces infections nosocomiales » seront indemnisés par l’ONIAM (Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux).
Le régime d’indemnisation sera différent selon la gravité du dommage subi et selon la nature de l’établissement dans lequel l’infection a été contractée :
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